Je suis intervenu, en Commission des Affaires Culturelles et de l’Education, ce mercredi 27 novembre, à propos de la Proposition de loi du Député Jean-Louis Bricout qui veut introduire et généraliser l’apprentissage du Code de la route, gratuitement dans les lycées.
Chacun convient que posséder le permis de conduire est aujourd’hui pour les jeunes un véritable passeport qui contribue à leur ouvrir les portes de l’emploi, de la culture et du sport, notamment dans les territoires ruraux dans lesquels les transports en commun sont peu développés, voire n’existent pas.
Indépendamment de cette problématique majeure, la sensibilisation à la sécurité routière est aussi essentielle. Elle fait l’objet, depuis de nombreuses années maintenant, d’un apprentissage soutenu au sein des établissements scolaires à différents niveaux, concrétisé par l’attestation de première éducation à la route, APER, pour les élèves de primaire, puis les attestations scolaires de sécurité routière, ASSR, de premier et second niveau, en cinquième puis en troisième.
Apprendre à bien se conduire sur la route est aussi une manière d’apprendre à bien se conduire dans la cité et fait partie de l’apprentissage de la vie en société.
C’est cette logique qui a animé Jean-Louis Bricout et les promoteurs de l’expérimentation lancée en Thiérache dans le cadre du « Pacte pour la réussite de la Sambre-Avesnois-Thiérache » signé il y a un an par la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, Mme Jacqueline Gouraud, le président de la région des Hauts-de-France, M. Xavier Bertrand, et le président du conseil départemental de l’Aisne, M. Nicolas Fricoteaux.
Il s’agit ni plus ni moins de prolonger les actions entreprises jusqu’alors par le Ministère de l’éducation nationale en matière de sécurité routière en donnant aux jeunes scolarisés des classes de seconde la possibilité, dans le cadre de leur temps scolaire, de recevoir un enseignement du code de la route – réparti en dix heures de cours présentiel dispensés par des moniteurs d’auto-écoles et dix heures de coaching assurés par des personnels de l’éducation nationale – orienté vers le passage de l’épreuve théorique du permis de conduire.
Pour récente qu’elle soit, cette expérimentation suscite d’ores et déjà un intérêt considérable de la part des parties prenantes, comme en témoignent les élèves interrogés et les commentaires des chefs des huit établissements scolaires participants ou encore des responsables des auto-écoles qui interviennent sur les sites. Une synergie s’est mise en place qui redonne du sens au métier des formateurs, soutient le réseau local des auto-écoles grâce aux financements publics de la région et de l’État, et motive les élèves qui ne sont plus seuls devant un écran, sans réponse à leurs questionnements éventuels et à leurs difficultés d’apprentissage.
Le détail de mon intervention :
D’abord félicitations à Jean-Louis Bricout pour cette proposition de loi et de l’expérimentation en Thiérarche, sur le passage de l’épreuve théorique du Code de la route au lycée, qu’il souhaite étendre progressivement.
Je crois que c’est vraiment le rôle de l’Education Nationale, dans ce que nous appelons le parcours de citoyenneté, d’avoir ces apprentissages fondamentaux. Nous avons inscrit dans le code de l’Education, le savoir-nager, le savoir-rouler, l’apprentissage des gestes de premier secours, l’éducation routière et donc cette proposition de loi a tout à fait sa place dans le cadre du temps scolaire!
Ce d’autant que l’on ne parle que de 20 heures sur l’année et donc y compris, par rapport à la réforme du lycée, on devrait pouvoir y arriver. Alors j’ai entendu des critiques sur le coût financier, je voudrais simplement rappeler que le Service National Universel, si un jour, il est généralisé, ça fait 1,5 milliard d’euros! Je trouve que comparé aux 50 millions d’euros, si on généralisait le dispositif, on est très loin! Monsieur le Rapporteur, pouvez-vous nous dire si vous toucherez tous les lycéens, avec votre proposition de loi ?
La réponse du rapporteur, Jean-Louis BRICOUT :
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Voilà une bonne proposition qui va dans le sens de l’égalité des chances. Attention cependant à ne pas faire comme pour hélas la plupart des examens un examen au rabais, le plus grand sérieux doit être apportée à cette mission.