La municipalité de Saint Etienne entend couper les vivres à trois associations : l’Association Solidarité Insertion Montreynaud (A.S.I.M), au Panier de la colline et à la Passerelle. Ces associations œuvrent pourtant dans l’intérêt général en offrant des repas et du lien social aux plus défavorisés et en favorisant la cohésion sociale.
Lors du conseil municipal de ce lundi 11 mai, la majorité de droite a confirmé avoir décidé de supprimer brutalement les subventions sous prétexte que cette aide ne vise pas les habitants permanents du quartier. Pourtant, aider les plus fragiles, comme les demandeurs d’asile, permet de traiter en amont les difficultés sociales avant qu’elles n’engendrent la marginalité. La disparition des structures associatives qui portent de telles missions ne peut que déséquilibrer la vie d’un quartier, comme Montreynaud et plus largement à Saint-Etienne où la solidarité n’est pas qu’un slogan, mais se traduit en actes chaque jour.
L’énergie fournie depuis des années par les bénévoles pour qui l’ « humanité est très importante, quelle qu’elle soit ! » et qui ont pour seul but d’aider les plus démunis à progresser sur un chemin de sortie de précarité, est réduite à néant. C’est un formidable bras d’honneur adressé à ces militants de la solidarité.
Supprimer une association ne fait pas non plus disparaître la situation qui l’a fait naître. Les situations de précarité existent, et nous y répondions collectivement, à travers les aides des différentes collectivités locales et de l’Etat. Désormais, au regard du nombre important de bénéficiaires à qui profitaient cette solidarité collective, la situation sur le terrain risque de se détériorer avec une augmentation significative de la pauvreté.
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