Mouvement des Jeunes Socialistes

Tous fichés : par qui ? pourquoi ?

lundi 8 septembre 2008

Le Mouvement des Jeunes Socialiste s’associe à la pétition collective pour l’abandon du fichier EDVIGE à l’initiative de la LDH et invite ses adhérents et partenaires à la signer à l’adresse : http://nonaedvige.ras.eu.org/

Le MJS, toujours inquiet envers les fichages généralisés (carte d’identité biométrique, fichage des internautes...) est cette fois particulièrement choqué par la démesure de ce fichier. Avoir comme but affiché de ficher tous les citoyens qui, jusqu’à 5 ans avant leur majorité, présentent un potentiel « trouble à l’ordre public » en intégrant les entourages, les orientations sexuelles ou les appartenances associative, syndicale ou politique est particulièrement choquant. Même si ces informations sont censées être collectées « à titre exceptionnel », le risque est important qu’en l’absence de contrôle, « l’exceptionnel » ne devienne le commun.

La droite conserve l’opacité comme mode de fonctionnement. La gauche a mis en place les décrets actuels assurant une liberté d’accès aux données et un droit à la rectification, cela sera rendu techniquement inapplicable avec edvige.

Le MJS demande l’abandon de ce fichier et la présentation d’une nouvelle solution avec un objet plus restreint que « trouble à l’ordre public » et n’intégrant ni les personnes mineures, ni des éléments personnels non indispensables.

Le MJS rappelle qu’il souhaite que les informations personnelles contenues dans ce fichier comme dans les autres soient librement consultables par les intéressés.

Plus largement, c’est le contrôle des organes de renseignement (intérieurs comme extérieurs) dont il est question. Si nous acceptons que le renseignement soit utilisé pour protéger le territoire et nos intérêts, nous refusons qu’il soit sous le contrôle exclusif de l’exécutif.

La création d’une « délégation parlementaire pour le renseignement » est un premier pas. Mais l’impossibilité pour ses membres de s’informer sur les activités des services ou d’auditionner d’autres que les ministres et directeurs des services la rende inopérante hors des aspects budgétaires.

Le MJS exige un débat parlementaire sur ce sujet, débouchant sur une loi et demande la création d’une véritable commission parlementaire ayant le pouvoir de contrôler concrètement le fonctionnement des services de renseignement par une liberté d’enquêtes, d’auditions et d’accès aux documents internes.


Communiqué du MJS